Depuis fort longtemps, les Terre-Neuve se distinguent en matière de sauvetage en mer. On ne compte plus leurs exploits et le nombre de vies qu’ils ont sauvées grâce à leur courage et leur force.

Son sous-poil huileux le protège de l’eau et du froid, ses pattes sont palmées, sa large queue lui sert de gouvernail et son corps puissant lui permet de nager pendant des heures, même dans les plus fortes tempêtes.

L’atout essentiel du Terre-Neuve est qu’il peut intervenir dans des conditions très difficiles, lorsque les hommes, zodiacs ou hélicoptères sont inopérants.

Le terre-neuve peut ramener à bon port une victime ou même un bateau. Ce chien qui peut peser 80 kg est capable de tirer vingt fois son propre poids.

Un des plus mémorables sauvetages à mettre à l’actif d’un Terre-Neuve est celui du bateau à vapeur Anglais ” Ethie ” en 1919.
Échoué sur les rochers de la côte pendant une violente tempête, les secours ne parvenaient pas à lancer leur bateau en raison du vent violent et des vagues immenses. Le Terre-Neuve “Tang“, mascotte du bateau, eut l’ordre de regagner le rivage à la nage une corde entre les dents. Il y parvint enfin et une fois la corde tendue, une chaise y fut attachée. 

Les 99 passagers de ce naufrage purent être sauvés, dont une petite fille de trois mois qui fut hâlée dans un sac de voyage.

Un autre exemple plus récent est celui de la chienne “Mauï” qui en portant secours à trois baigneurs imprudents dans le sud de la corse à été jusqu’à l’épuisement dans la mer déchaînée et y a laissé sa vie pour en sauver une autre.

Les aptitudes de ces sauveteurs hors pair ont aussi été utilisées avant la Guerre de 14 par la Préfecture de police de Paris afin de repêcher les suicidaires qui se jetaient dans la Seine.

L’éducation et l’entraînement d’un chien en vue du sauvetage nautique représentent un travail long et minutieux. Les cours comprennent à la fois un apprentissage théorique et pratique sanctionné par des UV (Unités de Valeurs). La formation d’un Terre-Neuve au sauvetage dure environ un an et demi ; il devient opérationnel à partir de l’âge de deux ans; Il doit en effet apprendre à rapporter des objets (planche à voile, cordage, gilet de sauvetage), à apporter des objets (bouée, boots, pagaie, petit bateau). Certains sont mêmes capables de plonger pour aller chercher un objet immergé ou pour passer sous un bateau retourné. Il doit également être capable de venir en aide à des gens en train de se noyer en leur permettant de s’accrocher à son harnais s’ils sont encore conscients ou bien en les tirant par le bras ou le poignet s’ils sont inanimés. Enfin, il doit savoir et pouvoir remorquer canot ou Zodiac.

On fait appel à eux dans de nombreuses circonstances.

En « eaux intérieures », lors d’inondations ou de catastrophes, l’équipe maître/chien vient en renfort des équipes de secours. Le chien contribue également à la recherche de personnes disparues en zones inondées ou sur les plans d’eau.

En mer, le chien vient au secours des marins et des plaisanciers en difficulté, pour remorquer des embarcations ou encore sauver des personnes de la noyade. Il peut aussi récupérer celles isolées sur des rochers, là où les vedettes de sauvetage ne peuvent pas accéder.

Outre ces missions essentielles, les équipes sont aussi parfois affectées à la surveillance de manifestations nautiques telles que les régates ou les triathlons, par exemple.

Quatre pattes et une truffe reste toujours très admirative de ces binômes homme/chien et nous espérons que ces tandems vont se développer sur le reste de nos plages et que les baigneurs se montreront un plus prudents.